Quelques bons mots sur l'histoire récente et en cours...
Parce que l'histoire du château de Termes s'écrit désormais à nouveau, chaque année, au travers des interventions de conservation et de mise en valeur, qu'il est possible de parfois voir en direct lors des visites !
La redécouverte du château au travers des fouilles et sondages, mais aussi avec les chantiers de consolidation, débroussaillage, et entretien, forme -et formera- une étape majeure de l'histoire du site. C'est dans le but d'en témoigner que nous mettons en avant et en accès libre les reportages photo/texte/vidéo.
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Dans le cadre de l’action de mise en valeur du site, plusieurs interventions archéologiques ont été entreprises de 1992 à 1997. Des travaux d’entretien et de consolidation des vestiges ont été réalisés par le service des Monuments Historiques en 1990 et 1992 et plusieurs tranches importantes de consolidation et de restaurations complémentaires furent aussi réalisées en 1997 et en 1998, essentiellement sur les courtines.
Suivent, en 1999, une étude archéologique préalable à l'aménagement du site, par Jean-Paul CAZES, et, en 2002 et 2004, deux campagnes de relevés ont ensuite été réalisées afin de terminer l’approche architecturale, éléments nécessaires à une reprise des travaux de terrain. Elles ont permis d’appréhender en détail l’ensemble des vestiges visibles. Leur analyse a apporté une meilleure perception des phases architecturales du monument et elle a abouti à proposer une chronologie relative des vestiges. Ces études ont aussi permis de bien cibler les travaux d’aménagement nécessaires à une meilleure valorisation du site.
En 2005 et 2006, deux campagnes de sondages archéologiques ont été réalisées sur le site. Les sondages ont permis de vérifier certaines hypothèses relatives à l’histoire du site, par exemple la découverte dans la chapelle de poteries pouvant dater du VIIe siècle Av-JC.
Le château de Termes constituait l’une des forteresses essentielles du système de défense de la frontière entre les royaumes de France et d’Aragon de 1258 à 1659. Avant cette date, il était le siège de l’une des principales seigneuries féodales du Languedoc. Les vestiges architecturaux portent les traces de ces diverses phases historiques. Une partie des vestiges est incontestablement antérieure à l’époque royale, qui est elle-même marquée par plusieurs campagnes de travaux.
Les travaux réalisés jusqu’aux années 2006, s’ils ont permis de faire le point sur les vestiges visibles, ont surtout soulevé un certain nombre de questions que seule l’exploration archéologique permet de résoudre. Dans la perspective d’une encore meilleure valorisation, après des opérations ponctuelles, c'est un programme de recherche archéologique triennal qui est développé afin d’apporter des éléments fondamentaux au développement du site, de 2008, jusqu'à...2011, soit 4 ans, grâce à une année en sus accordée.
Cette fouille programmée sur la partie sommitale (secteur chapelle, au sud puis au nord de ladite chapelle), a permis à l'archéologue Jean-Paul CAZES de mieux faire comprendre comment s’organisait un château seigneurial des corbières avant la croisade contre les Albigeois et avant que le roi de France ne le fasse transformer en "forteresse royale". Cette démarche a permis des opérations de déblaiement, suivies de consolidations et de remblaiements, afin d'accompagner au mieux le flux touristique et préserver les bâtis. Les anciens couloirs et passages sont peu à peu retrouvés, et les sentiers de visite retrouvent ces anciens parcours, entre des vestiges mieux compris, datés, consolidés.
Malgré la non-reconduite de la fouille programmée, à partir de 2012 la valorisation du site de Termes se poursuit avec une priorité mise sur ce qui conditionnait l'ensemble : le traitement du donjon écroulé. Fin 2015, les vestiges du donjon carré sont entièrement déblayés, et en partie consolidés. Les alentours formant désormais des plate-formes faciles à parcourir.
2017 voit une conséquente opération de consolidation des bâtis de la chapelle castrale s'opérer. Le mur nord est fermé, la porte Est reprise et restaurée, les murs rejointoyés et assainis. Au niveau archéologie, il n'y a qu'un sondage ponctuel à hauteur de la base de la porte (versant est).
2018 est également consacré en priorité à de la consolidation des maçonneries. Les bases de la courtine au sud-est sont bénéficiaires. Toutefois, là aussi, une petite exploration archéologique est menée afin de mieux connaître la datation de certains murs enterrés, et mener la consolidation en conséquence.
2020 et les années à suivre vont encore voir des évolutions, avec toujours l'intervention d'archéologues, maçons, bénévoles...
Au programme à partir de janvier 2020 : suite du déblaiement sommital autour du donjon, avec particulièrement un sondage archéologique au niveau du four présumé (accolé au donjon, versant ouest).
Une histoire à suivre !
Le château de Termes, ouvert au public depuis 1990, dispose d’un parcours signalisé qui permet au visiteur, à l’aide d’un plan guide, de découvrir les principales parties du monument. Depuis 2009, l'accueil au village propose des éléments de compréhention, avec un court-métrage explicatif et une exposition historique permanente sur le siège de 1210. Et depuis 2015, une application mobile offre quelques petits plus, de la 3D...
La mise en place de ce cheminement a naturellement tenu compte, en premier lieu, de l’organisation d’ensemble du site dans son état contemporain (restes de deux enceintes concentriques couronnant un relief naturel). Il a été considérablement amélioré par la réactivation de l’entrée originelle, en 1992, avec la mise en place d’une passerelle de bois et le dégagement de l’accès intérieur. Un aménagement repris en 2013, avec un escalier désormais en fer forgé.
Les chantiers de fouille ont été accompagnés de divers décaissements qui ont mis en évidence certains bâtiments du site. Néanmoins, la difficulté d’accès et de circulation à l’intérieur du site a longtemps limité la gestion des déblais au bon déroulement des travaux de recherche, et ils ont amené à un stockage partiel des gravats et des matériaux sur le site lui-même. Mais une part toujours plus importante à partir de 2009 a pu être évacuée via l'aménagement d'un accès technique, et l'usage de brouettes motorisées.
Depuis plus de 20 ans, la nature même du site nécessite une gestion globale de la fouille et de l’aménagement. La prise en charge des deux aspects par les mêmes intervenants permet un suivi adéquat, logique, et en outre, une économie substantielle au point de vue du fonctionnement des chantiers et une finalité commune des réalisations.
A suivre... sur le blog et les réseaux sociaux !?!